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Centrafrique : la cellule de lutte contre la corruption passe aux sanctions

Ville de Bangui

Autre presse - 12/9/2024

Des agents et fonctionnaires de l’État en Centrafrique sont sous le coup de sanctions administratives à la suite d’enquêtes menées par la cellule de veille et de lutte contre la corruption. Certains sont suspendus de leurs soldes. L’information a été rendue publique ce 10 septembre lors d’une conférence de presse organisée par la cellule veille et de lutte contre la corruption. Parmi les fonctionnaires visés par ces sanctions, figurent le sous-lieutenant de police Didier Kévin Ouassouadé et le gardien de la paix Dieu Béni Gbokota. Selon la cellule de veille et de lutte contre la corruption, ces deux agents ont été pris en flagrant délit de racket à Guitangola, dans la commune de Bimbo 3, où ils avaient usurpé des titres pour extorquer de l’argent aux citoyens. « Nous avons été contactés par des habitants de Guitangola qui se plaignaient des agissements de trois policiers impliqués dans des actes de racket. Ces policiers étaient connus pour agir à temps plein, terrorisant les citoyens en abusant de leur pouvoir », a expliqué le superviseur de la cellule, William Mossoua Guindo. Grâce à la réactivité des habitants et de la cellule, deux des policiers ont été appréhendés, tandis que le troisième a pris la fuite. « Les deux agents arrêtés ont été immédiatement transférés à la direction générale de la police, où ils ont été incarcérés pour une durée d’un mois. En plus de leur détention, leur solde sera suspendu pendant trois mois, et ils comparaîtront devant le conseil de discipline pour répondre de leurs actes », a précisé le superviseur. Les sanctions ne s’arrêtent pas là Un autre cas a été signalé au sein du ministère de l’élevage, où Alexis Ndui Yabéla, coordonnateur de la cellule de veille, a rapporté la suspension du chef de poste phytosanitaire de Bétoko. Ce dernier a été suspendu le 29 août pour une durée de trois mois, en raison de son refus d’obtempérer à une directive gouvernementale. « Il a refusé de respecter une décision qui interdit l’emploi d’auxiliaires sur les barrières de contrôle. De plus, ses méthodes de travail inappropriées ont contribué à cette sanction », a déclaré Alexis Ndui Yabela. Depuis sa création en 2023, la cellule de veille et de lutte contre la corruption intensifie ses actions pour identifier et sanctionner les responsables de ces dérives. Avec des enquêtes ciblées et une volonté de transparence, elle cherche à instaurer une culture d’intégrité et de responsabilité dans l’administration publique. Seulement, certaines voix critiquent le fait qu’elle ne s’en prenne pas encore aux gros poissons.

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