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La Minusca en Centrafrique, 10 ans après

Des Casques bleus de la MINUSCA lors d`une patrouille à Bangui

Autre presse - 16/9/2024

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) totalise 10 ans, ce 14 septembre 2024. Si en 10 ans, cette mission onusienne, qui a succédé à la Mission de l’Union africaine pour la stabilisation du pays, a enregistré des avancées, notamment en appui aux institutions de la République, nombreux sont ceux qui trouvent mitigé son bilan. Le 5 décembre 2013, la République centrafricaine bascule dans un chaos, des scènes de violences embrasent plusieurs villes du pays. Ce qui a, très vite, montré les limites de la Mission africaine (Misca) face à la situation. L’Onu, qui a déjà alerté sur le risque d’un génocide, suivait de près l’évolution de la situation dans le pays. Sur le plan politique, certains centrafricains, comme Joseph Bendounga, avaient émis l’idée de la mise du pays sous tutelle de l’Onu. Finalement la Misca, sous commandement du général Mokoko, n’est pas parvenu à contenir la situation de plus en plus critique sur le terrain. Dans la foulée et sous le feu des critiques, le Tchad retire ses troupes. Le 14 septembre 2014 symbolise l’espoir d’une population dépassée et sans défense d’avoir désormais la protection de l’Onu face aux groupes rivaux qui tuaient, pillaient et violaient sans justice. Mais le mandat de la Minusca, placé sous chapitre 7 du Conseil de sécurité (mandat robuste) n’a pas aussi permis de ramener très vite la paix. Limites des différents mandats Des violences graves sont enregistrées à Bangui et dans plusieurs villes de provinces malgré la présence des soldats de la paix. Ce qui démontre les limites des différents mandats, axés sur la protection des civils. Parfait Onanga Anyanga, Mankeur, Ndiaye et Valentine Rugwabiza, successivement trois représentants spéciaux du secrétaire général de l’Onu ont chacun donné ce qu’ils peuvent pour la cause de la paix et la justice dans le pays. Cependant, cette volonté contraste bien avec, notamment, les cas de viols attribués aux soldats de la paix. Ces cas présumés demeurent impunis et les victimes dans le désarroi. Pour ces 10 ans, aucune activité n’est prévue. Toutefois, la Minusca assure son soutien et son accompagnement aux autorités conformément à son mandat.

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