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Centrafrique : la difficile relance de l’administration à Batangafo après la crise

Centrafrique : la difficile relance de l’administration à Batangafo après la crise

Autre presse - 8/11/2024

La ville de Batangafo dans le Nord de la République centrafricaine subit encore les conséquences de la crise. Plusieurs bâtiments administratifs ont été saccagés ou pillés entre 2013 et 2021 pendant la crise sécuritaire. Aujourd’hui, avec le retour progressif de la paix, la population et les autorités locales appellent à la réhabilitation de ces édifices publics pour contribuer à la visibilité et au développement de la ville. Des bâtiments sans toiture, d’autres écroulés et envahis de hautes herbes, c’est le triste décor des infrastructures publiques à Batangafo. À l’exemple de la résidence de la sous-préfecture qui est dépourvue de toiture et tombée dans un état de vétusté avancée. « Ces bâtiments sont dans cet état à cause de la crise sécuritaire qui a secoué le pays. Nous demandons aux autorités de Bangui de réhabiliter ces édifices publics afin de permettre aux fonctionnaires affectés ici de travailler dans un cadre décent », souhaite Caleb, un habitant de Batangafo. Le même constat sur l’édifice de la Poste et sur plusieurs autres bâtiments réservés à quelques fonctionnaires dans la ville. Pour favoriser l’installation de ces fonctionnaires, Josépha Dégoto, un habitant appelle le gouvernement à réagir rapidement. « Beaucoup de fonctionnaires de l’État affectés dans cette ville manquent d’un cadre adéquat de travail. Il est essentiel que cela change afin que les bénéficiaires des services publics puissent être servis convenablement », estime-t-il. Le préfet de l’Ouham-Fafa, Henry Ngaté, indique que des travaux sont en cours et que des plaidoyers sont menés pour améliorer la situation : « La Minusca est déjà intervenue et cherche un terrain pour la construction d’un bloc administratif de la préfecture. La gendarmerie et le commissariat de police viennent d’être réhabilités et seront équipés en matériel de communication et en fournitures de bureau. Nous continuerons les plaidoyers dans ce sens ». Selon des informations de Radio Ndeke Luak, ce manque d’infrastructures décourage certains fonctionnaires affectés à Batangafo de prendre leurs fonctions.

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