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Installée depuis 18 ans à Batangafo dans l’Ouham-Fafa, l’ONG médicale MSF-Espagne réduit progressivement certains de ses services dans la ville. Cette décision, selon l’organisation, fait suite à l’amélioration de la situation sécuritaire et l’adoption par le gouvernement d’un plan national de développement. La population locale, elle, se dit inquiète. La réduction de services de MSF-Espagne au district sanitaire de Batangafo suscite un désespoir au sein de la population où la majorité vit en dessous de 1000 francs par jour. Larissa qui a amené son enfant à l’hôpital public de la ville, exprime son inquiétude : « Il y a beaucoup de peine pour les mères d’enfant, par ce que les gosses contractent régulièrement des maladies comme le paludisme. Avec le retrait de MSF, notre situation sanitaire devient de plus en plus compliqué ». Face au décrochement inattendu de MSF à Batangafo, les habitants s’organisent afin de prendre en main leur situation sanitaire. « MSF est en train de partir donc, c’est à la population de se prendre en charge elle-même. On ne peut pas attendre que les aides viennent d’ailleurs. Donc on doit creuser et faire quelques choses pour nos enfants », suggère Tite Benam un habitant. Pour le coordonnateur Projet de MSF, Dr Dieu Vit Nourou, son organisation va rester dans la ville. Cependant, leur domaine d’intervention sera limité. Il mise aussi sur l’engagement communautaire pour combler le vide. « On travaille en étroite collaboration avec l’équipe communautaire du district donc, je pense qu’il n’y aura pas de souci après notre désengagement. On continue toujours à appuyer certains services du district même si on n’est pas là » a-t-il déclaré.

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